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Examen du marché

Cet article n'est pas un avis juridique.

Fintech en Belgique

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La plupart des règles applicables au secteur des fintech reposent sur des initiatives européennes telles que :

  • Directive (UE) 2015/2366 du 25 novembre 2015 concernant les services de paiement dans le marché intérieur (DSP II)
  • Directive (UE) 2015/849 du 20 mai 2015 relative à la prévention de l'utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux ou du financement du terrorisme (AMLD)
  • Directive 2014/65/UE du 15 mai 2014 concernant les marchés d'instruments financiers (MiFID II)
  • Règlement général sur la protection des données (RGPD) 1

Alors que de nombreux acteurs de la fintech ont plaidé pour un bac à sable réglementaire (comme au Royaume-Uni), la Belgique n'a pas encore mis en place un tel bac à sable. Cependant, les régulateurs financiers ont identifié la fintech comme un domaine important de leur surveillance et reconnaissent que le cadre réglementaire financier joue un rôle clé pour assurer à la fois l'innovation et la sécurité dans l'industrie. Par conséquent, ils ont lancé un centre de contact FinTech commun servant de point de contact unique pour les régulateurs financiers. Les entreprises peuvent soulever des questions concernant la fourniture de produits ou services financiers nouveaux et innovants nécessitant une licence. Depuis son lancement en 2016, un nombre important de demandes de renseignements ont été reçues sur divers sujets tels que le robo-advising, le financement participatif et les crypto-monnaies.2

Une plate-forme importante pour le développement et la promotion du secteur fintech belge est FinTech Belgium, une communauté de professionnels de la finance, de start-ups et d'investisseurs. En plus de promouvoir le secteur fintech belge en Belgique et à l'étranger, FinTech Belgium vise à établir un dialogue permanent avec les régulateurs financiers et organise régulièrement des conférences et séminaires sur des sujets liés à la fintech.3

Le droit fiscal belge ne prévoit pas d'incitations fiscales spécifiques pour les entreprises fintech. Cependant, il existe plusieurs incitations fiscales générales qui sont bénéfiques pour les entreprises fintech.1

Les sociétés belges sont soumises à l'impôt sur les sociétés au taux de 25 %. La déduction pour revenus d'innovation permet aux entreprises belges de déduire 85 % du revenu net qu'elles tirent de la propriété intellectuelle qualifiée, réduisant ainsi le taux d'imposition effectif à 3,75 %. Les logiciels (œuvres originales ou œuvres dérivées qui atteignent un certain seuil d'originalité) qui n'ont généré aucun revenu avant le 1er juillet 2016 peuvent être admissibles. En pratique, il est recommandé de demander un avis obligatoire à l'Office fédéral belge de la politique scientifique (Belspo) sur la conformité du logiciel aux exigences. La déduction pour revenus d'innovation est basée sur l'approche du lien; en d'autres termes, il ne sera disponible que dans la mesure où l'entreprise elle-même a engagé les coûts de recherche et développement (R&D) connexes qui ont généré des revenus logiciels.1

Les entreprises sont tenues de prélever des impôts sur les salaires qu'elles versent à leurs employés. Ils doivent transférer ledit impôt au Trésor public à titre d'acompte sur l'impôt sur le revenu des personnes physiques dû par les salariés. La Belgique exonère partiellement certaines entreprises de cette obligation. Cette mesure vise à donner plus d'oxygène à ces entreprises en termes de trésorerie. Les micro ou petites entreprises de moins de 48 mois sont exonérées de la remise de 10% et 20%, respectivement, de retenue à la source. Ces entreprises doivent être soumises à la loi belge du 5 décembre 1968 sur les conventions collectives.1

Une « micro » entreprise ne répond pas à plus d'un des critères suivants :

  • solde : moins de 350 000 euros
  • chiffre d'affaires annuel (hors TVA) : inférieur à 700 000 euros
  • nombre annuel moyen de salariés égal ou inférieur à 10 1

Une « petite » entreprise ne répond pas à plus d'un des critères suivants :

  • bilan : moins de 4,5 millions d'euros
  • chiffre d'affaires annuel (hors TVA) : moins de 9 millions d'euros
  • nombre annuel moyen de salariés égal ou inférieur à 50 1

Les entreprises de recherche et développement peuvent bénéficier d'une exonération partielle de 80 % du précompte mobilier sur les rémunérations versées aux chercheurs titulaires de certains diplômes universitaires. Cette exemption peut être limitée dans le cas de certains diplômes universitaires. Belspo doit être informé du programme de R&D et en pratique, il est recommandé de demander à Belspo une recommandation contraignante concernant les qualifications du programme de R&D.1

Les entreprises qui investissent dans la R&D peuvent opter pour un crédit d'impôt de 25 %. Le montant investi est le coût d'achat ou d'investissement d'immobilisations corporelles ou incorporelles nouvellement acquises ou fabriquées qui sont utilisées pour la R&D en Belgique.1

La surveillance financière en Belgique repose sur un modèle à double pic, dans lequel il existe deux autorités de surveillance autonomes : la Banque nationale de Belgique (BNB) et l'Autorité des services et marchés financiers (FSMA). La BNB est responsable de la surveillance prudentielle des institutions financières individuelles aux niveaux macro et micro, tandis que la FSMA est responsable du contrôle du bon fonctionnement, de la transparence et de l'équité des marchés financiers, ainsi que de la surveillance de l'offre illégale de produits et services. Services financiers. En outre, les banques belges sont soumises en tout ou en partie à la surveillance de la Banque centrale européenne.1

Le droit réglementaire belge ne prévoit pas de licence fintech spécifique. Cependant, en fonction de leur modèle commercial proposé et de leurs activités en Belgique, les entreprises fintech peuvent être agréées en vertu de la réglementation financière générale. La Belgique réglemente un large éventail d'activités, principalement en vertu du droit de l'UE. Il s'agit notamment de l'offre de services bancaires, de services d'investissement, de services de change, de services de paiement, d'émission de monnaie électronique, de prêts hypothécaires et à la consommation, de services d'assurance, d'activités de réassurance et de programmes de retraite professionnelle, ainsi que de l'intermédiation associée à la plupart de ces services. La BNB et la FSMA publient également régulièrement des circulaires et des avis applicables aux entités réglementées.1

Les restrictions réglementaires spécifiques à la commercialisation des services fintech ne s'appliquent généralement pas, sauf si l'activité est réglementée ou si les produits sont des instruments financiers ou des valeurs mobilières. Des restrictions peuvent s'appliquer si des activités ou des produits réglementés sont commercialisés, par exemple en vertu de l'Ordonnance sur les obligations d'information. Il est généralement interdit aux organisations de faire de la publicité sans une licence appropriée. Des règles particulières s'appliquent également lorsque la commercialisation se fait par le biais d'une invitation en Belgique. Les entreprises Fintech sont encouragées à enquêter sur les restrictions marketing spécifiques qui peuvent s'appliquer à leur cas d'utilisation particulier.1

Pour les nouveaux modèles commerciaux fintech, la FSMA a lancé un point de contact FinTech en juin 2016. Ce point de contact est conçu comme un portail par lequel les entrepreneurs fintech peuvent entrer en contact avec les régulateurs financiers. Cela permet aux entrepreneurs de se familiariser avec la législation financière et de poser toutes les questions qui les intéressent. Cela permet également à la FSMA de suivre de près les évolutions de la fintech en Belgique. En avril 2017, le portail lancé par la FSMA est devenu un portail commun entre la FSMA et la BNB. Les acteurs Fintech qui ne connaissent pas forcément le modèle de supervision Twin Peaks en Belgique disposent ainsi d'un interlocuteur unique ; ils n'ont pas besoin de déterminer à l'avance à quel gestionnaire ils doivent poser leurs questions. Les problèmes soumis au portail fintech sont résolus conjointement par les équipes de la FSMA et de la BNB. Depuis le lancement du portail fintech en 2016, un nombre important d'entrepreneurs ont déposé une demande auprès des autorités de tutelle. Leurs questions couvrent un large éventail de sujets tels que les crypto-monnaies, le robo-advisory, le financement participatif et les comparaisons de prix.2

Le financement participatif en Belgique

Fintech dans d'autres pays

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Participation en tant qu'avocat dans des fonds de capital-risque d'investissement, réalisation d'opérations de fusion-acquisition dans le domaine de l'informatique, support pour iGaming et actifs commerciaux

Remarques
  1. https://thelawreviews.co.uk/title/the-financial-technology-law-review/belgium
  2. http://www.fsma.be/en/fintech-contact-point
  3. https://fintechbelgium.be/
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